Le Couperin d’Olivier Fortin ne sera pas celui de tout un chacun. Adieu le faiseur de portraits, le pastelliste des sentiments, vous qui entrez ici, oubliez la Carte du Tendre. D’abord, l’instrument le commande : le fameux « faux » Nicholas Lefebvre inventé de toute pièces en 1984 est une splendeur, mais sévère, et qui joue hautain de timbres, de tons, d’accents. Continuer la lecture de L’art du discours
Musiques blanches
Disque surprenant. En faisant voisiner Claude Debussy et Erik Satie, Fazil Say voulait-il inféoder le premier au second ? Ses Gnossiennes, admirables par le presque rien des harmonies altérées, sont troublantes au possible, et cherchent non pas l’abstraction d’une ligne simple et pure Continuer la lecture de Musiques blanches
Concerto-monde
Je me souviens encore de mon émerveillement en découvrant adolescent le coffret de deux microsillons His Master’s Voice renfermant ce qui était alors la première version discographique du Concerto pour piano de Ferrucio Busoni, œuvre insaisissable et fantasque qu’emportait avec une rage dionysiaque John Ogdon : un concerto de souffre et d’étoiles où j’entrevoyais des correspondances avec Doktor Faust. Continuer la lecture de Concerto-monde
Jeune Serkin
Le 3 novembre 1936, Rudolf Serkin gravait pour His Master’s Voice dans le Studio 1 d’Abbey Road les onze faces d’une Appassionata qui aura posé un modèle pour toutes celles à venir. L’élan des phrasés Continuer la lecture de Jeune Serkin
Fantaisie héroïque
Burleske séduit les jeunes pianistes, qui songerait à s’en plaindre ? Après les fantaisies virtuoses de Joseph Moog, Denis Khozhukhin s’y risque, gourmant son clavier, faisant apparaître tout un petit théâtre de personnages Continuer la lecture de Fantaisie héroïque