Archives par mot-clé : Leonard Bernstein

Les pianos de Lenny

Comme Herbert von Karajan, Leonard Bernstein fut d’abord pianiste, mais le demeura au long de sa carrière, mettant son clavier au secours des chanteurs, se produisant en musique de chambre ou en soliste, mais aussi expliquant aux gamins Continuer la lecture de Les pianos de Lenny

Bernstein aux Champs-Elysées

De singulières affinités électives unissaient Leonard Bernstein et l’Orchestre National de France : ce coffret bienvenu, qui ajoute aux disques gravés pour EMI France deux concerts captés par les ingénieurs de la Radio, vient utilement le rappeler Continuer la lecture de Bernstein aux Champs-Elysées

Résurrection révélée

Londres fut la capitale européenne du « Mahler Revival », mouvement initié par Rafael Kubelík, Sir Georg Solti et Leonard Bernstein des deux côtés de l’Atlantique. A Londres, Otto Klemperer et Jascha Horenstein avaient porté la bonne parole, héritiers quasi directs de Mahler pour ainsi dire Continuer la lecture de Résurrection révélée

Concerto de chanteuse

Le Concerto de Korngold, écrit pour Heifetz et littéralement cousu de musiques pour Hollywood, enchante les violonistes de la jeune génération depuis que Gil Shaham l’a en quelque sorte ressuscité, je n’y attendais pourtant pas Liza Ferschtman dont la relecture radicale du Concerto de Beethoven m’avait tant surpris, j’avais tort.

Son archet lyrique déploie les phrases passionnées du Moderato si loin, et elle vous emporte au cœur de la Romanze, vrai nocturne en nuit américaine envoûtant jusque dans des pianissimos sorciers, mais c’est dans l’esprit scherzando fantastique du Finale que son art flamboie. Heifetz n’a qu’à bien se tenir, car ce violon plein d’esprit se cabre et sifflote avec une liberté confondante d’accents, de rythmes, d’apartés, tout cela fuse d’autant que l’Orchestre Symphonique de Prague caracole sous la baguette ailée de Jiří Malát, je me laisse griser jusqu’à la coda, surpris soudain d’entendre un public exulter. En plus, on est au concert !

Tout comme pour la Sérénade déduite du Banquet de Platon par Leonard Bernstein, suite de portraits où le violon s’enflamme puis songe, opus magique que Liza Ferschtman joue ave ardeur, sans les effets de suspens qu’y mettait Gidon Kremer et c’est tant mieux : l’ouvrage y gagne sa place de classique du XXe siècle, comme sous l’archet de Kolja Blacher tout récemment (j’y reviendrai).

Et maintenant, si Liza Ferschtman se penchait sur les Concertos de Grażyna Bacewicz ? Ils semblent écrits pour elle et ne sont guère courus au disque malgré l’intégrale de Joanna Kurkowicz et de Łukasz Borowicz pour Chandos.

LE DISQUE DU JOUR

Erich Wolfgang Korngold (1897-1957)
Concerto pour violon et orchestre en ré majeur, Op. 35
Leonard Bernstein (1918-1990)
Sérénade pour violon et orchestre d’après le « Banquet » de Platon

Liza Ferschtman, violon
Orchestre Symphonique de Prague (Korngold)
Jiří Malát, direction (Korngold)
Het Gelders Orkest (Bernstein)
Christian Vásquez, direction (Bernstein)

Un album du label Challenge Classics CC72755
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Photo à la une : © Jonathan Zizzo