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Les Symphonies de Schumann par Paavo Järvi

On a l’habitude de sous-évaluer, voire de dénigrer l’œuvre symphonique de Schumann. Il faut reconnaître que le romantique Schumann (comme Schubert avant lui) s’est surtout magnifiquement illustré dans les œuvres pour le piano Continuer la lecture de Les Symphonies de Schumann par Paavo Järvi

Leonard Bernstein et Tristan

Leonard Bernstein ne fréquenta le théâtre de Richard Wagner qu’épisodiquement : de New York, un premier acte de Walküre (1968, Farrell, King, Langdon), âpre et violent, mériterait d’être mieux édité, sinon les quelques scènes de Götterdämerung et déjà Tristan und Isolde.

Mais entre janvier et décembre 1981 Continuer la lecture de Leonard Bernstein et Tristan

Danse des Morts

Une passion longuement entretenue par Marc Minkowski pour la gente équidée depuis ses vacances d’enfance au Bec Hellouin l’avait menée dès 2015 à investir la Felsenreitschule avec Bartabas et sa compagnie, faisant danser et jouer chevaux et cavaliers sur le Davide penitente de Mozart. Succès faramineux, donné à guichet fermé, qui engendra un second projet, plus ambitieux encore : cette cavalerie se mesurerait au Requiem de Mozart. La simple annonce du spectacle força la Mozartwoche à ajouter des dates, la Felsenreitschule fut pleine comme un œuf chaque représentation, le spectacle fut repris cette année in situ et Paris le verra dans le cadre moins impressionnant de La Seine Musicale en septembre prochain. Continuer la lecture de Danse des Morts

Autopsie d’un Requiem

La grande conque blanche du Hollywood Bowl, le Los Angeles Philharmonic tout en blanc, mais les chœurs, voix de la mort, en noir, et pour ce Summer Concert de 2013, le Requiem de Verdi.

J’imaginais assez la direction pleine de caractère de Gustavo Dudamel appariée du moins au théâtre de l’œuvre, sinon à sa spiritualité, mais c’est tout le contraire : ce qui se murmure dans le chef-d’œuvre de Verdi le transporte alors qu’il contient ce qui doit y rugir, tant d’ailleurs qu’à la fin un certain désordre paraît : c’est vrai dans les trombes du Dies Irae qui sonnent trop littérales, vraies aussi dans les fusées exultantes du Sanctus qui tanguent.

D’ailleurs, toute la soirée est plutôt inachevée, tempos peu certains – ce qui est un péché mortel ici –, style battu en brèche par deux solistes féminines assez peu supportables, cuivres à la justesse usée par la chaleur : peu à peu, la tension se perd, le sacré s’envole ; reste un geste qui vidé de sa substance démontre ou séduit, mais à la fin plus grand-chose du Requiem de Verdi, d’autant que même Ildebrando D’Arcangelo sonne las. Reste Vittorio Grigolo, solaire et contrit, charmeur un instant dans la supplique. Pour lui peut-être irez-vous y voir.

LE DISQUE DU JOUR

Giuseppe Verdi (1813-1901)
Requiem

Julianaa Di Giacomo,
soprano
Michelle DeYoung,
mezzo-soprano
Vittorio Grigolo, ténor
Ildebrando D’Arcangelo, baryton-basse
Los Angeles Master Chorale
Los Angeles Philharmonic Orchestra
Gustavo Dudamel, direction

Un DVD/Blu-Ray du label C Major Entertainment 741208
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Photo à la une : © DR