Des pièces de charme ? Des pièces pour lui surtout, à usage privé, mais qui pourront faire office de bis, et puis aussi de miniatures à se jouer chez soi pour se faire les doigts.
Dès le Prélude en ut majeur, ployé et déployé dans un clavier profond, le ton est donné : Eric Lu voit tout le cahier sous un angle tragique, journal empli d’ombres qu’il joue espressivo, sculptant le son, faisant vibrer tout le meuble.
Onze Mazurkas. J’ai envie d’écrire « seulement » ? Parlons tout de suite de ce qui fâche : le disque se conclut par une Troisième Sonate assez admirable de ligne, de tension, de construction, réglée sur le modèle classique laissé par Lipatti, mais dont le Finale s’effondre, Lukas Geniušas lui refusant les fusées, l’élan que lui donnait le pianiste roumain. Continuer la lecture de À demi→
13 juillet 1997, Sergio Fiorentino connaissait alors l’acmé de sa seconde carrière de concertiste, les Etats-Unis le redécouvraient, et il aimait à se produire devant le public rajeuni du festival de Newport. Cela s’entend dans ce récital où l’on croit voir un jeune homme de vingt ans Continuer la lecture de Le Génie→
Tiens, dès le Nocturne en si bémol, je m’étonne : voila un pianiste qui, chez Chopin, ne craint pas le rubato, que tant d’autres refusent ces dernières années, rangés sous la bannière de « jouons Chopin propre », entendez droit.