Rafael Kubelík fit de Munich son fief, pour le concert comme pour l’opéra, et ce à compter de 1960, mais il développa également des affinités électives avec l’Orchestre de la Radio de Cologne dont Wilhelm Schüchter avait fait un instrument particulièrement flexible Continuer la lecture de Kubelík Rhénan
Archives par mot-clé : Orfeo
Otello du crépuscule
L’Allemagne produisit dans les années trente la première réévaluation du legs verdien, alors même que l’Italie, abandonné aux délices du symbolisme ou aux splendeurs du vérisme ne voyait plus en Verdi qu’un Dieu dont on vénérait seulement quelques idoles. Fritz Busch, Karl Böhm, Joseph Keilberth, Hans Schmidt-Isserstedt puis Ferenc Fricsay, rendirent Verdi à Verdi, mais en langue allemande, et même après l’ère nazie. Continuer la lecture de Otello du crépuscule
Fiançailles
Karajan surveillait ce jeune Napolitain à la chevelure de geai depuis qu’il avait remporté le Concours Guido Cantelli. On donnerait pour l’édition 1971 de « son » Festival de Salzbourg, Don Pasquale, le Donizetti le plus couru à l’Opéra de Vienne Continuer la lecture de Fiançailles
La voix de Schubert
Lancée dans une édition complète des Lieder de Schubert où, face à l’ogre Fischer-Dieskau, Deutsche Grammophon lui laissait le peu que l’auteur du Roi des aulnes n’aura pas écrit pour lui-même ou pour ses amis, Gundula Janowitz osait à Salzbourg le récital le moins public possible et même pour les mélomanes du festival rompus aux Liederabend les plus exigeants. Continuer la lecture de La voix de Schubert
Tel qu’en lui-même
Depuis 1969, Emil Gilels était chez lui à Salzbourg, et plus même que Sviatoslav Richter. Le concertiste avait frappé fort dès 1969, George Szell qui avait enregistré avec lui à Cleveland les cinq Concertos de Beethoven l’y imposant dans les deux premiers à l’été de 1969. Il était entré dans sa cinquantaine, et les mélomanes du festival l’entendaient alors qu’il avait passé son art au tamis d’un certain classicisme. Continuer la lecture de Tel qu’en lui-même